DES ARTICLES SUR LA FORMATION ET SES DEBOUCHES:

 

 

Extrait de l’entretien avec Catherine Hanser, intitulé « Expert-comptable, un métier de passion » in la revue Economie et management, janvier 2014

 

 

Le métier d’expert-comptable se résume-t-il uniquement à traiter des chiffres ? Quels sont ses différents aspects ?

 

Oui, il y a des chiffres ; on ne peut pas dire qu’il n’y en n’a pas ! Mais être expert-comptable, c’est comprendre la vie des particuliers et celle des entreprises, et appréhender le fonctionnement des mécanismes économiques et financiers.

Nos clients sont des entreprises qui désirent produire de manière rentable tout en équilibrant les relations avec tous leurs partenaires (aussi bien les employés que les apporteurs de capitaux).

Il y a donc beaucoup de chiffres certes, mais la communication financière est une composante de plus en plus importante du métier.

L’expert-comptable doit se documenter, analyser et rédiger de nombreuses notes. Il peut exercer son métier dans différents contextes, y compris à l’international. Le monde est tellement ouvert aujourd’hui qu’on peut rester en France et gérer des dossiers de clients étrangers, ce qui est mon cas.

 

Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?

 

Il faut aimer rédiger et avoir le goût des langues étrangères. Il faut être tenace, chercher à s’améliorer, accepter de se remettre en cause et de revenir si nécessaire sur les tâches qui nous sont confiées. Il faut donc apprécier le travail bien fait et être réactif aux changements de l’environnement. C’est un métier passionnant !

(……….)

Comment l’Ordre des experts-comptables aide-t-il les professionnels en exercice ?

 

L’Ordre est un organe composé de personnes qui offrent du temps bénévole pour l’animer. J’ai décidé en 2008 de me présenter sur une liste syndicale afin de participer activement à son fonctionnement.

J’ai été élue et nommée vice-présidente du conseil régional de l’Ordre à Paris, pour une durée de quatre ans. J’ai donné beaucoup de mon temps pour répondre aux problématiques de l’ensemble des consœurs et confrères travaillant dans les cabinets de la région francilienne. À la fin du mandat, je ne me suis pas représentée ; je préconise le roulement ! J’ai été passionnée par ces fonctions mais j’ai laissé la place à d’autres qui seront certainement aussi enthousiastes et passionnés que moi.

 

 

Quelles informations donnez-vous aux étudiants que vous rencontrez ?

 

Je présente tout d’abord la filière. Pour des personnes qui sont intéressées par notre environnement économique, c’est une carrière extraordinaire. Des métiers, il y en a des dizaines à l’issue de chaque niveau de formation : comptable, chef comptable, directeur financier ; on peut aussi travailler dans les services juridiques, de ressources humaines, réaliser le suivi des budgets, faire du contrôle de gestion… On peut aussi participer à la rédaction de notes financières.

Je défends une position auprès de celles et ceux qui désirent devenir expert-comptable : il faut posséder un DSCG complet  avant d’arriver en stage d’expertise comptable. Bien que les textes permettent de s’inscrire avec un diplôme incomplet, il est quasiment impossible de mener de front son travail, le stage d’expertise et le DSCG. Les chiffres le prouvent (*) : aujourd’hui, la moitié des personnes qui s’inscrivent avec un DSCG incomplet en première année de stage sont très rapidement en difficulté dans leur cursus et ne finiront sûrement jamais leurs études d’expertise comptable à cause de cela.

J’explique enfin aux étudiants pourquoi devenir expert-comptable ou commissaire aux comptes nécessite de longues années d’études. Faire ce métier, c’est accompagner une entreprise et ses responsables. C’est une pratique professionnelle à mettre en oeuvre ; ce sont des savoir-être à développer et des savoir-faire à acquérir. Ce n’est pas uniquement un problème de technique comptable et financière, le professionnel du chiffre doit adopter un comportement responsable et respecter une déontologie professionnelle très exigeante.

Il faut donc accepter ces étapes, on ne peut pas tout faire en même temps. Il faut passer ses examens de DSCG puis faire son stage.

 

(*) Chiffres de l’Ordre des experts-comptables

 

 

Accueillez-vous en stage des étudiants de DCG ?

 

Nous prenons des stagiaires dans l’ensemble des cabinets d’expertise comptable et de commissariat aux comptes. Beaucoup d’entreprises clientes acceptent également d’en accueillir.

La difficulté que nous rencontrons, en revanche, tient essentiellement aux dates de stages : nous avons tout simplement une limite en nombre de postes de travail et nous ne pouvons donc malheureusement pas accepter tous les candidats.

 

Que fait un stagiaire en DCG dans un cabinet ?

 

Cela dépend de l’activité des cabinets ; souvent, un stagiaire fait de la mise à jour comptable. Il passe de vraies écritures avec des factures réelles, l’objectif étant de tenir un mois de comptabilité du client. On essaie d’accompagner l’étudiant jusqu’à la déclaration de TVA pour lui montrer les implications comptables et fiscales.

Les tâches confiées dépendent aussi de l’actualité du moment. Récemment, je travaillais sur des évaluations d’entreprise. J’ai repéré les stagiaires intéressés par ce domaine, actifs et ils m’ont aidée à réaliser ces travaux.

 

Quelles sont vos attentes lorsque vous accueillez un stagiaire ?

 

J’apprécie les stagiaires motivés et impliqués. Certains hésitent ou pensent que leur opinion n’a pas d’importance : ils ont tort. J’essaie de leur confier des missions dans lesquelles ils pourront proposer des solutions nouvelles ou innovantes.  Être curieux, demandeur et oser sont des attitudes que j’apprécie.

 

La profession d’expert-comptable redore son blason auprès des étudiants

VINCENT BOUQUET | LE 20/02/2015 Les Echos.fr

Les jeunes sont davantage attirés par une carrière en cabinet d’expertise comptable et d’audit (45 %) que par un poste dans la direction comptable ou financière d’une entreprise (15 %). Salaire attrayant, diversité des missions, bonne employabilité... Aux yeux des étudiants, le métier a plus d’atouts séduction qu’on ne le croit.

Expert-comptable, un métier qui ne fait plus rêver les jeunes ? Pas à en croire l'enquête réalisée par Denjean & Associés auprès d'étudiants suivant des études supérieures d'audit et comptabilité (1). S'ils ne sont que 31 % à penser qu’effectivement « les métiers de l’expertise comptable/audit font rêver », ils estiment avoir choisi cette voie, en premier lieu (26 %), car ils perçoivent l’expertise-comptable comme un métier « intéressant, passionnant et intellectuellement stimulant », avant d’apprécier les perspectives salariales (25 %) et la diversité du travail et des missions (24 %) qu’elle offre. « Les jeunes qui ont choisi de suivre un cursus en comptabilité-audit ont une vision très juste de ce qu’est le travail d’un expert-comptable ou d’un commissaire aux comptes en 2015, analyse Thierry Denjean, président de Denjean & Associés. Loin de l’image rébarbative, encore largement répandue dans le grand public, d’un métier répétitif et ennuyeux ».

Dans le détail, les jeunes sont davantage attirés par une carrière en cabinet d’expertise comptable et d’audit (45 %) que par un poste dans la direction comptable ou financière d’une entreprise (15 %). « Peu de jeunes ayant le diplôme d’expertise comptable sont attirés par l’entreprise car ce diplôme reste insuffisamment valorisé aussi bien dans les grands groupes que dans les PME, souligne Thierry Denjean. Il faudrait que les instances de tutelle travaillent à accroître sa reconnaissance ». Un choix mûrement réfléchi pour les étudiants qui ont bien conscience des réalités de l’exercice de cette profession : ils sont ainsi 81 % à penser qu’ils devront travailler 50 heures certaines semaines, 95 % à savoir qu’ils n’auront pas beaucoup de vacances et de RTT et, surtout, 93 % à se préparer à la gestion d’un stress intense.

Un salaire attrayant

Mais, en dehors de ces points noirs qui, semble-t-il, ne les effraient pas, les étudiants y voient également un « super plan anti-chômage » (66 %), un aspect non négligeable dans un marché du travail où il est très souvent bien difficile de s’insérer. « Avec un bagage universitaire minimum, il est vrai que les jeunes professionnels sont quasiment certains de trouver un travail dès la sortie de leurs études », assure Thierry Denjean. Un travail qui, dans leur esprit, se révélera de surcroît assez payant : près des deux-tiers des étudiants s’attendent à gagner plus de 23.000 euros bruts annuels grâce à leur premier emploi en cabinet, et 23 % escomptent toucher une rémunération supérieure à 28.000 euros. « A ce salaire attrayant, il faut ajouter une progression salariale qui peut être assez foudroyante – de l’ordre de 10 % entre chaque strate – qu’on ne retrouve plus dans d’autres secteurs, estime Thierry Denjean. Au bout de 6 ou 7 ans de carrière, il n’est pas rare que l’on atteigne les 60.000 euros bruts annuels ».

Toutefois, les futurs entrants l’assurent, à l’instar de l’ensemble de la génération Y à laquelle ils appartiennent, ils ne sont pas prêts à n’importe quel sacrifice dans l’exercice de leur métier. « En plus d’un salaire correct, les jeunes ont un besoin de formation qui va au-delà des règles imposées par les instances de tutelle, veulent des horaires aménagées en dehors des périodes de travail intense et sont très attentifs à la qualité de vie au travail », prévient Thierry Denjean.

Un changement d’image devenu nécessaire

Autant d’exigences auxquelles les cabinets vont devoir progressivement se conformer s’ils veulent endiguer la crise des vocations à laquelle ils font face. « Ces dernières années, les Big Four ont eu des difficultés à imposer leur modèle – charge de travail très importante, horaires lourds, ambiance parfois compliquée et stressante – à la jeune génération, affirme Thierry Denjean. Si l’on y ajoute la concurrence des banques d’affaires, on peut expliquer aisément la perte d’attractivité de la profession. Mais, aujourd’hui, je suis convaincu que l’inverse se produit et que le métier redore son blason auprès des jeunes ». Moins de temps devant son écran à brasser des chiffres et à produire des bilans, plus de tâches à forte valeur ajoutée d’accompagnement du chef d’entreprise, dans un secteur où le nécessaire renouvellement des professionnels actuellement en fonction commence à se faire de plus en plus pressant, la transformation de l’image du métier est devenue une question de survie.

(1) Enquête réalisée par Denjean & Associés, en partenariat avec L'Etudiant et Compta Online auprès de 612 jeunes de moins de 30 ans suivant des études de comptabilité/audit post-bac. Le questionnaire a été administré en ligne du 19 décembre 2014 au 12 janvier 2015 sur la base des fichiers qualifiés de Compta Online. La mise en œuvre et le traitement de l'étude ont été effectuées par l'institut MRCC.

 

EXPERTISE-COMPTABLE : des carrières ascendantes malgré la crise

Article de Muriel Jasor in  Les Echos, 2/10/2013

- Le diplôme d’expert-comptable continue d’offrir des opportunités d’ascension ;

- Devenir associé est possible entre cinq et dix ans.

 

Les experts-comptables ne connaissent pas ou peu la crise. « La récurrence de nos missions nous protège. L'impact du marasme économique est moindre dans la profession que chez celle des avocats par exemple », explique Jean-Luc Flabeau, président du cabinet Fidéliance. « Certes, il y a bien quelques impayés et les délais de paiement de certains clients augmentent reconnaît Florence Boucherie gérante du cabinet Bilan Positif, qui démarrera son activité en novembre à Bordeaux. « Mais, dans le même temps, les difficultés économiques nourrissent des missions nouvelles d'accompagnement d'entreprise en difficulté: aide à une meilleure gestion, à l'obtention d'un financement, restructuration de bilan, etc. », concède-t-elle. « De belles carrières restent possibles. Avec de réelles opportunités d'association en cabinet », assure Jean-Marie Thumerelle, président de la commission « exercice illégal » de l'Ordre des experts-comptables, région Paris Ile-de-France. A condition toutefois de faire preuve d'opiniâtreté.

DIPLÔMES ET CHOIX DE VIE

Le parcours est long. « DCG, DSCG, diplôme d'expertise comptable, il est possible de s'arrêter à chaque niveau pour se former en cabinet ou bien rejoindre une entreprise, puis, une fois décidé, d'étudier à nouveau pour passer au stade supérieur », explique Denis Barbarossa, expert-comptable  et commissaire aux comptes au sein du cabinet Accomplys, à Paris. « Les diplômes d'expertise comptable offrent une extraordinaire chance d'ascension sociale », estime celui qui fut président du Club des jeunes experts-comptables et commissaires aux comptes jusqu’en 2010. Le Graal est bien entendu l'obtention du diplôme d'expert-comptable. Le décrocher induit au préalable la détention du DSCG, puis une expérience professionnelle de trois ans en  cabinet sous la férule d'un maître de stage. Et, dernière étape, au terme de cette période, l'épreuve d'un grand oral et d'une soutenance de mémoire.

« Le diplômé expert-comptable qui opte pour l'exercice libéral peut se mettre à son compte ou bien s'associer dans une structure existante. Petit, moyen ou bien grand cabinet, le choix n'a pas les mêmes conséquences »prévient Florence Boucherie, qui a obtenu un soutien bancaire à 100% pour s'installer à son compte et racheter une partie de la clientèle du cabinet au sein duquel elle exerçait (pour de 80 à 120 % du chiffre d’affaires généré par cette clientèle).

MAÎTRE DE STAGE

Sauf à vouloir rester confiné dans un statut de salarié, le plus souvent, un jeune diplômé expert-comptable se tournera vers son maître de stage pour envisager l'avenir. Combien de temps pour devenir associé ? D'aucuns avancent cinq ans ; d'autres, notant un infléchissement dans les possibilités d'association préfèrent parler «d’une petite dizaine d'années». « Exceller dans un domaine technique ne suffit pas à susciter un projet d'association», prévient Françoise Savès, associée dirigeante chez Soregor. « L'aspirant associé doit s'intéresser au management, à la rentabilité du cabinet, aux possibilités de développer la clientèle… Il doit se faire entrepreneur, chef de centre de profit », développe l'ancienne présidente du syndicat Ifec et membre du bureau du conseil supérieur de l'ordre. Justement, le cabinet de Jean-Luc Flabeau (160 personnes, réseau Crowe Horwath), en phase d'expansion, envisage d'enrichir son collège d'associés. « C'est une nécessité en ternies de pyramide des âges, afin, d'une part, de mieux assurer une transmission en interne et, d'autre part, d'élargir nos possibilités de capter une clientèle plus jeune»

COÛT ET MODE D'ASSOCIATION

Devenir associé nécessite, le plus souvent, de contracter un emprunt pour racheter une part du capital. Doté de nouvelles responsabilités et bénéficiaire d'une rémunération attractive assortie de dividendes, le nouvel associé peut alors ensuite rembourser son emprunt: En revanche, en termes de pouvoir de décision, les règles varient d'un cabinet à un autre.

Un homme, une voix et un cursus d'association en trois phases chez Soregor (56 associés). Dans ce  réseau, les associés - dès cinquante-cinq ans - sont invités à diminuer leur participation au capital pour  favoriser l'arrivée de plus jeunes. Mais, chez une grande majorité de cabinets, le pouvoir reste corrélé au pourcentage de détention de capital. « Nous essayons de trouver un système qui facilite l'intégration régulière et dans le temps de nouveaux associés, avec une montée en capital progressive », explique Jean-Luc Flabeau, dont le cabinet travaille avec un fiscaliste. «  Ainsi qu'un mode de gouvernance qui donne un rôle à chacun et ne se focalise pas seulement sur la vision de ceux qui, détiennent le plus de capital... L'exercice est compliqué », détaille-t-il. Nombre d'experts comptables souhaitent éviter l'écueil d'un capital concentré entre les mains de quelques associés et qui n'offre, à terme, d'autre solution qu'une cession à un grand réseau.

« Une grosse structure au sein de laquelle il est certes possible de prendre des responsabilités locales, régionales, nationales mais, compte tenu de la dilution du capital, guère peser dans les décisions », explique un associé d’une structure nationale.

PRÉCAUTIONS À PRENDRE

Pacte d'associés, modalités de sortie de l'association, règlement intérieur; etc., les cabinets doivent tout prévoir pour éviter les risques d'échec : déceptions de jeunes experts-comptables quant à la valorisation du portefeuille clients qu'ils ont développé, contestation du montant de l'investissement à fournir, etc. « Il faut tout mettre sur la table pour éviter les non­-dits », conseille Françoise Savès. Surtout, le nouvel associé doit être d'accord avec le positionnement du cabinet : low cost, haut de gamme, diversification vers nouveaux métiers, « full service », etc. Là réside la clef d'une intégration réussie.

 

POSER SA PLAQUE

Pas facile de se mettre à son compte. Il y a encore trois ans, racheter un cabinet permettait de gagner cinq ans en termes de croissance et rentabilité, au dire de professionnels. Les nouvelles technologies ont changé la donne et occasionné des coûts supplémentaires (informatique, dématérialisation). Autre complication: racheter un cabinet est difficile ; le marché restant opaque pour un débutant.

 

CHIFFRES CLEFS :

1 conseil supérieur; 23 conseils régionaux

20.000 experts-­comptables

6.000 experts-comptables stagiaires

18.000 sociétés et associations

130.000 collaborateurs. * 2 millions d'entreprises clientes

11,5 milliards de chiffre d'affaires

Salaires: de 75:000 (minimum 50.000 en province) à 120.000 euros pour un associé débutant + dividendes.

 

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L'après-DCG de l'une des dernières promotions

(Extrait de la note présentée par S. PERRIN en conclusion du conseil pédagogique de la rentrée 2012)

La promotion de DCG3 pour l’année 2011/2012 comptait 33 étudiants. 30 étudiants étaient présents pour la totalité des épreuves, les 3 autres étant défaillants pour raisons médicales.

Sur 30 candidats, 25 ont validé leur DCG soit un taux de réussite de plus de 83%. Il convient de rappeler que le taux de réussite moyen au plan national pour chaque UE est de 35% (hors UE correspondant à la soutenance du rapport de stage). Par ailleurs, un étudiant de DCG2 déjà titulaire d’un BTS est parvenu à valider la totalité des UE du DCG.

Sur ces 25 étudiants,

    *  15 poursuivent leur formation en DSCG, essentiellement à l’IUT d’Angers avec lequel l’équipe enseignante a noué un partenariat privilégié et que nous co-dirigeons. 14 candidats ont d’ores et déjà conclu un contrat de professionnalisation, signe que la réputation de la formation et de l’établissement est bien établie dans les cabinets et les entreprises.

    * 7 étudiants poursuivent leur formation au sein d’une école de commerce, directement en Master, phénomène nouveau. Les écoles concernées sont : ESC Toulouse (2 étudiants), Reims Management School, ESSCA, ESC Rennes, ESC Caen, ESC Dijon.

    * 1 étudiant poursuit sa formation en master au sein d’un IAE (Institut d’Administration des Entreprises, filière sélective au sein des universités). Cette orientation était celle majoritairement retenue par les étudiants ne poursuivant pas en DSCG les années précédentes.

Intégrer ces filières sélectives (ESC, IAE) suppose de passer diverses épreuves de sélection (concours passerelles, TAGEMAJE, TOEIC…). (........)

    * Un  étudiant a décidé de s’engager dans la vie professionnelle et est en passe de décrocher un CDI en tant que comptable junior dans un cabinet.

Le devenir de cette promotion est représentatif du projet pédagogique de l’équipe enseignante : intégrer une majorité d’étudiants en DSCG et permettre aux autres étudiants une poursuite d’études dans des filières sélectives.

Est particulièrement appréciée la solidité des compétences techniques en gestion de nos étudiants, véritable plus-value par rapport à d’autres candidats y compris pour l’intégration d’une formation dans d’autres domaines (marketing, développement culturel…).

Les étudiants n’ayant pas validé leur DCG poursuivent leur formation en L3, un étudiant intégrant la vie professionnelle en ayant conclu un CDI. Tous ont déclaré vouloir repasser l’UE ou les UE manquantes.

Spécial Avenir : 20 000 emplois de comptable

Extrait du dossier "Métiers" de Ouest-France du  7- 8 juin 2008

Commentaire:

Il apparaît que 20 000 emplois de comptables se libèrent chaque année en France du fait notamment des départs en retraite. Les emplois dont il est question dans l'article sont des emplois d'assistant et de comptable. Cette dernière qualification correspond aujourd'hui à un diplôme bac +3  (L) comme le DCG.  Néanmoins, le DCG n'est pas seulement un diplôme professionnel. C'est aussi une clef pour accéder à un niveau bac +5 (M) en préparant un DSCG (pour devenir expert-comptable stagiaire)  ou un master en Gestion, Contrôle de gestion, Banque -Finance, GRH, etc.

Les nouveaux diplômes supérieurs comptables

par G. Bressy - 10 novembre 2006

 

Le nouveau diplôme supérieur comptable DCG (niveau L ou bac +3) est le résultat de la démarche de rénovation et modernisation du DECF. Il en est de même pour le DSCG (niveau M ou bac +5) vis-à-vis du DESCF qu’il remplacera bientôt.

L’anglais devient ainsi une langue obligatoire dans le DCG comme dans le DSCG et une autre langue étrangère peut apporter des points à l’examen par une épreuve facultative.

Un stage devient obligatoire (8 semaines pour le DCG et  12 semaines pour le DSCG) afin de faciliter l’insertion dans la vie professionnelle.

Dans le cadre de ces deux examens, les notes inférieures à 6 seront éliminatoires mais celles de 6 et plus pourront désormais être conservées sans limite de temps pour la compensation lors d’une session ultérieure, l’important étant d’avoir globalement une moyenne de 10 sur l’ensemble des épreuves de l’examen.

 

Le DCG comportera 13 épreuves représentant chacune 12 ou 18 ECTS qui seront préparées au Lycée H. Bergson à Angers pendant 3 ans en classes préparatoires, pour un total de 2100 heures de cours.

Ce diplôme qui reste la meilleure voie d’accès à l’expertise comptable est une très solide préparation aux principaux métiers de la gestion, grâce à  une formation à la fois comptable (approfondie) juridique (fiscalité, droit des sociétés, droit social), gestionnaire (management, contrôle de gestion, systèmes d’information) et financière (finance d’entreprise).

Le DCG, outre l’accès à la préparation au  DSCG puis au stage d’expertise comptable, permet  d’entrer directement dans la vie active comme gestionnaire, comptable ou contrôleur de gestion. Il permet aussi de se présenter aux concours de catégorie A avec de bonnes chances de réussite (CAPET, PLP, Impôts, fonction publique territoriale, etc..). Le DCG permet également de poursuivre vers des études universitaires en maîtrise puis en DESS (contrôle de gestion ou banque - finance,  entre autres…).

 

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 Les objectifs de la réforme

Par P. Daniel  -  28 novembre 2006

 

Les textes réformant les deux premiers, niveaux de la filière expertise comptable sont actuellement en cours de signature dans les ministères concernés et devraient être publiés fin novembre/début décembre. La mise en place des préparations à ces diplômes devrait donc se faire dès la rentrée 2007-2008, les premiers examens ayant lieu en 2008.

Ces examens se dérouleront dans les dix premiers jours de juin pour le DCG et dans les 10 premiers jours d'octobre pour le DSCG. II n'y aura pas de transition, mais un système d'équivalences sera mis en place pour permettre aux étudiants déjà engagés dans la filière DECF de terminer leur cursus sans problème.

Conçue par des groupes de travail représentant de façon équilibrée les formations universitaires, les préparations en lycée et la profession comptable (experts-comptables et commissaires aux comptes), la réforme vise à renforcer l'attractivité de la profession avec un triple objectif : actualiser les programmes, prendre en compte le contexte international et se positionner dans le système LMD.

 

Ø       L’évolution des métiers de la comptabilité nécessitait une actualisation des programmes

 

L'élargissement des activités de la profession et des secteurs d'intervention exige une bonne culture générale, économique, juridique et technologique.

Les normes internationales (IFRS...), le développement des technologies de l'information et de la communication (TIC), la part croissante de l'analyse des données comptables et financières et de la réflexion critique ont nécessité un important travail de modernisation et de rééquilibrage des contenus

 

Ø         La meilleure prise en compte des référentiels internationaux et des attentes de la profession

 

Cela se traduit par l'introduction de l'anglais et d'une langue étrangère facultative au niveau L et au niveau M, une place accrue des systèmes d'information et du contrôle de gestion, le renforcement de l'économie et du management, ainsi que l'importance accordée aux stages aux différents niveaux: introduction d'un stage au niveau L, stage plus important au niveau M.

 

Ø         L’ intégration des diplômes comptables dans le schéma LMD

La réforme favorise une meilleure lisibilité des diplômes. Celle-ci devrait aussi faciliter une mobilité des étudiants et des professionnels tout au long de leur vie active avec un niveau de connaissance attesté par des diplômes d'État et validé par l'attribution de crédits dans le cadre du système européen (ECTS)